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"Je me souviens d'Hypérion"   Editeurs et écrivains français racontent...

«Hypérion a résumé cinquante ans de science-fiction de manière virevoltante. Dan Simmons jouait de manière hallucinante sur les codes du genre. Il a trouvé un public beaucoup plus large que les lecteurs de SF habituels. »

Laurent Genefort, écrivain (le cycle d'Omale, J'ai lu, «Millénaires»).

«Je l'ai relu en 1995 pour ma thèse sur les livres-univers. Jusqu'à Dan Simmons, le space opera avait encore mauvaise réputation. Hypérion a inauguré une période faste : le Cycle de la culture de Ian Banks, Gregory Benford, Serge Lehman. C'est une sorte de voyage, de la hard science à la fantasy. Le seul truc que Simmons n'avait pas bien saisi, c'était le cyberpunk.»

Xavier Mauméjean, écrivain (l'Ere du dragon, Mnémos), né en 1963.

«J'ai découvert Dan Simmons en lisant l'Echiquier du mal au début des années 90. Une bombe, comparable à l'introspection de Robert Silverberg. J'ai lu Hypérion peu après. Le cyber John Keats qui détient la mémoire du poète, la douleur christique infligée par le gritche, Hypérion est à ranger au côté de Dune. Simmons est l'un de ceux qui ont rappelé que la science-fiction n'était pas morte en 1977, qu'elle ne se réduisait pas à Star Wars et à sa mythologie de bastringue. Il est capable de transcender le genre, de le redéfinir constamment. Space-op, thriller, vie rêvée d'Hemingway, Simmons peut tout se permettre. C'est une sorte de moine shaolin amoureux de Cuba.»

Johan Heliot, écrivain (la Harpe des étoiles, ISF).

«J'ai dû le lire peu après sa sortie. Sur le coup, j'ai été ébloui ! D'autant que je n'avais pas encore lu de véritables classiques du genre ­ je faisais mes gammes dans le désordre. J'admire Dan Simmons essentiellement pour ses nouvelles et pour l'Echiquier du mal.»

 

Olivier Paquet, écrivain (Structura Maxima, Flammarion, «Imagine»).

«L'histoire de Sol Weintraub et de sa fille Rachel m'a beaucoup marqué, surtout par l'imbrication du motif religieux et scientifique. Même si le principe de cette régression [Rachel perd un an à chaque anniversaire] est connu, la mise en perspective religieuse apportait une autre dimension. Mais si je devais citer un auteur qui a renouvelé le genre du space opera, je mettrais en avant Ian Banks et son Cycle de la culture plutôt qu'Hypérion. Ce dernier m'a paru plus comme une remise à plat d'une partie de l'histoire de la science-fiction. Dan Simmons a une capacité inouïe à agréger des préoccupations différentes en manipulant les canons du genre. Le cycle d'Hypérion utilise des gadgets ou des artefacts comme le gritche qui correspondent à des fantasmes très profonds dans l'inconscient des amateurs de SF, mais il y ajoute des références littéraires, mythologiques ou religieuses rarement employées de manière si explicites. Comme ultime empreinte de l'esprit humain sur l'Univers, bien plus que ses réalisations techniques ou ses actes politiques.»

 

Jean-Claude Dunyach, écrivain (les Nageurs de sable, L'Atalante).

«Tout ce que j'aime dans un livre de SF y était rassemblé : le souffle, le sens de la destinée, le mélange d'un destin grandiose, d'un univers extraordinairement vaste, et d'une fragilité humaine que l'auteur transcendait avec talent. La science-fiction est un des derniers lieux littéraires où l'on s'offre encore le luxe de l'épopée. Ce n'était pas pour moi, malgré ce qu'on a dit, un renouvellement ni du space opera, ni de la SF. Hypérion est une oeuvre qui emprunte au genre pour aller ailleurs, qui se sert des décors, de la problématique de la SF pour écrire une épopée moderne. Que Dan Simmons soit revenu à Homère n'a rien d'étonnant. La boucle est bouclée.»

 

HYPÉRION  - Dan SIMMONS

Dan Simmons est né en 1948 dans l’Illinois, aux Etats-Unis, Diplômé de littérature. Fasciné  par le mal et la souffrance, il est souvent présenté comme un spécialiste de la terreur. C’est pourtant la SF qui lui a inspiré son chef-d’œuvre, Les Cantos d’Hypérion (Hypérion en 1989 et  la Chute d’Hypérion en 1990), un grand cycle cosmogonique habité par les ombres de Keats et   de Dante, qui se poursuit avec deux autres volets, Endymion (1996) et L’éveil d’Endymion (1997)

 

Olivier Girard, éditeur du Bélial:

«Quand Hypérion m'est tombé entre les mains, j'avais de plus en plus de mal à lire de la science-fiction. C'est un livre syncrétique : il m'a ouvert sur le cyberpunk et m'a fait découvrir Keats. Il y a un avant et un après, comme Dune de Frank Herbert.

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